Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/297

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AV. J.-C. 509. s OL. 67. 227

contre l'antique ennemi de leur patrie, ils le ré- duisirent également à la dernière extrémité 1 , et furent sur le point d'entrer en triomphe dans la capitale de son empire; qu'on leur reprocha le même défaut , l'avarice ; enfin , que tous deux rappelés dans leur pays , ils n'y trouvèrent que f ingratitude.

Quant au commerce , en ayant déjà décrit l'é- tendue , je me contenterai -de citer un fait peu connu. Carthage est la seule puissance mari- time de l'antiquité qui , de même que l'Angle- terre , ait imaginé les lois prohibitives pour ses colonies. Celles-ci étoient obligées d'acheter aux marchés de la mère-patrie, les divers objets dont elles se faisoient besoin, et ne pouvoient s'adon- ner à la Culture de telle où telle denrée 2 . On juge par ce trait jusqu'à quel degré la vraie na- ture du commerce et les calculs du fisc étoient

��1 A présent le siècle impartial convient qu'on ne doit pas juger Marlborough avec autant d'enthousiasme que nos pères ; il auroit fallu le voir aux prises avec les Condé et les Turenne pour bien juger de ses talents. Il n'eut jamais en tête que de iiiatiN .lis généraux , et il agit presque toujours en conjonction avec le Prince Eugène. La seule fois qu'il combattit contre un grand capitaine, je crois, à Malplaquet , il perdit vingt-deux mille hommes ; encore Yillars n'avoit-il que des recrues qui n'a\ oient jamais vu le feu, et manquoient de tout, même de pain. A la prise de Lille , Vendôme étoit subordonné au duc de Bourgogne. Annibal combattit les Fabius , les Scipion , etc.

- Arist. , de Mirab. auscult. , torn. i , pag. 1 I ">9.

15.

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