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340 REVOLUTIONS ANCIENNES.

leur vol bruyant vers le ciel , et laissèrent les spectateurs dans une surprise muette , et des ré- flexions plus inquiétantes et plus confuses sur ce qui se passoit à leurs yeux. ... et l'Eternel lais- soit toujours sur le mystère un voile impénétra- ble. . . 1 .

Les enfers , les eieux , les hommes , les géné- rations écoulées , et les générations à naître ; les globes arrêtés dans leurs révolutions , le cours de l'univers suspendu , la nature couverte d'un voile ; un Dieu expirant , quel tableau ! Sa su- blimité fera excuser la longueur de la citation.

Le second fragment qui me reste a donner du Sanscrit est d'un genre totalement opposé au premier. On a découvert parmi les Indiens une foule de pièces de théâtre écrites dans la lan- gue sacrée , régulières dans leur marche , et intéressantes dans leurs sujets. S'il étoit possible de douter de la haute civilisation des anciennes Indes , cette partie ularité seule suffiroit pour la prouver , en même temps qu'elle dépouille les Grecs de l'honneur d'avoir été les inventeurs du genre dramatique.

La scène indienne non- seulement admet le masque et le cothurne , mais elle emprunte en- core la houlette. Elle se plaît à représenter les

1 Messie, chant vm.

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