Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/421

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liabylone '. JN 'oublions pas la science inysté- riouse appelée du nom de la secte qui la prati- qua -. La magie prouve deux choses : l'ignorance des peuples de l'Orient, et les malheurs des Sommes d'autrefois. On ne cherche à sonder l'a- venir, que lorsqu'on souffre au présent.

Il est impossible de supposer que tant de lu- mières pesassent dans un des bassins de la ba- lance, sans un contrepoids égal de corruption a . Aussi trouvons-nous qu'un affreux despotisme s'étendoit sur l'empire de Cyrus ; que les sa- trapes , devenus autant de petits tyrans dans ieurs provinces , écrasoient les peuples proster- nés à leurs pieds, et qu'un virus de luxe et de

1 Sinipl. , lita. ii, de Cœlo.

'■'■ Diodor. Sic, lib. xi, pag. 83 ; Naudaei Apol. pro Yirg. Mag. Magiae Suspect. , cap. 8.

1 En lisant avec attention V Essai , on découvre sous le rapport politique que mon dessein est de prouver, sans admettre et sans rejeter le gouvernement républi- cain en théorie , que la république ne pourroit s'établir en France , parce que les mœurs n'y sont plus assez in- nocentes. Je faisois même de cette observation un prin- cipe général ; et, donnant pour contre-poids la corruption aux lumières , je ne supposois pas la république possible die/ un vieux peuple civilisé. Ce système né chez moi de l'étude des républiques anciennes, comme je l'ai déjà dit, étoit faux, et même dangereux, en tant qu'appliqué à la société moderne ; car il suivroit de là qu'aucune liberté ne

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