Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/49

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Cela, ce me semble, n’étoit pourtant pas trop incrédule.

Encore un passage de ce livre qui scandalisent si fort ces chrétiens de circonstance lesquels ne croient peut-être pas en Dieu , et ces hypocrites qui (ont de la haine, de l’or et des places avec la charité , la pauvreté et l’humilité de la religion : « Si la morale la plus pure et le cœur le plus tendre ; si une vie passée à combattre l'erreur et à soulager les maux des hommes , sont les attributs de la Divinité, qui peut nier celle de Jésus-Christ? Modèle de toutes les vertus, l’amitié le voit endormi dans le sein de Jean , ou léguant sa mère à ce disciple chéri ; la tolérance l’admire avec attendrissèment dans le jugement de la femme adultère : partout la pitié le trouve bénissant les pleurs de l’infortuné; dans son amour pour les enfants , son innocence et sa candeur se décèlent ; la force de son àme brille au milieu des tourments* de la croix, et son dernier soupir dans les angoisses de la mort est un soupir de miséricorde. » Essai histor., pag. 578 de l’édition de Londres.

Quoi ! c’est là ce que je disois quand je n’étois pas chrétien ? Cet Essai doit être un livre bien étrange! 11 ne sera pas inutile de