PRÉFACE. xliij
ifauroit jamais dû tirer de l'oubli; mais en- lin puisqu'on nous a menés là, il faut pren- dre son parti. Placé entre Y Essai et le Génie du Christianisme , pour éviter toute fausse interprétation, je dois dire à quelles limi- tes je suis arrêté , afin qu'on ne me cher- che ni en dedans, ni en dehors de ces li- mites. Cette confession publique aura du moins l'avantage de montrer ce qui me pa- roissoit utile à faire pour le triomphe de la religion, sous le règne du fils de saint Louis.
Je crois très-sincèrement : j'irois demain pour ma foi d'un pas ferme à l'échafaud.
Je ne démens pas une syllabe de ce que j'ai écrit dans le Génie du Christianisme ; ja- mais un mot n'échappera à ma bouche , une ligne à ma plume qui soit en opposition avec les opinions religieuses que j'ai professées depuis vingt-cinq ans.
Voilà ce que je suis.
Voici ce que je ne suis pas.
Je ne suis point chrétien par patentes de trafiquant en religion : mon brevet n'est que mon extrait de baptême. J'appartiens à la communion générale, naturelle et publique de tous les hommes qui depuis la création se sont entendus d'un bout de la terre à l'autre pour prier Dieu.
�� �