Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/93

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INTRODUCTION. '1\

tie de cet ouvrage consacrée à l'histoire ancienne , réservant les grands détails lorsque je parlerai des nations actuelles de l'Europe. Le génie des Grecs et des Romains diffère tellement du gé- nie des peuples d'aujourd'hui , qu'on y trouve à peine quelques traits de ressemblance. J'aurois pu m'é tendre sur les révolutions de Thèbes, d'Ar- gos et de My cènes; les annales de la Suède et de la Pologne, celles des villes Impériales, les in- surrections de quelques cités d'Espagne et du royaume de Naples, me présentoient les maté- riaux suffisants pour multiplier les volumes. Mais , en portant un œil attentif sur l'histoire , j'ai vu qu'une multitude de rapports qui m'a- voient d'abord frappé , se réduisoient , après un mûr examen, à quelques faits isolés, totalement étrangers dans leurs causes et dans leurs effets à ceux de la révolution françoise. En m'arrêtant incessamment à chaque petite ville de la Grèce et de l'Allemagne , je serois tombé dans un cercle de répétitions , aussi ennuyeuses que peu utiles. Je n'ai donc saisi que les grands traits , ceux qui offrent des leçons à suivre , ou des exemples à imiter. Je n'ai pas prétendu écrire un roman , dans lequel , pliant de force les événements à mon système a , je n eusse laissé après moi qu'un de

Voilà la critique la plus juste qu'on puisse faire de V tissai: j'avoisle sentiment de la foiblesse de mon plan ,

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