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LIVRE IX[1]


Mort de ma mère. — Retour à la religion. — Génie du christianisme. — Lettre du chevalier de Panat. — Mon oncle, M. de Bedée : sa fille aînée. — Littérature anglaise. — Dépérissement de l’ancienne école. — Historiens. — Poètes. — Publicistes. — Shakespeare. — Romans anciens. — Romans nouveaux. — Richardson. — Walter Scott. — Poésie nouvelle. — Beattie. — Lord Byron. — L’Angleterre de Richmond à Greenwich. — Course avec Peltier. — Bleinheim. — Stowe. — Hampton-Court. — Oxford. — Collège d’Eton. — Mœurs privées. — Mœurs politiques. — Fox. — Pitt. — Burke. — George III. — Rentrée des émigrés en France. — Le ministre de Prusse me donne un faux passeport sous le nom de La Sagne, habitant de Neuchâtel en Suisse. — Mort de lord Londonderry. — Fin de ma carrière de soldat et de voyageur. — Je débarque à Calais.

Alloquar ? audiero nunquam tua verba loquentem ?
 Nunquam ego te, vita frater amabilior,
Aspiciam posthac ? at, certe, semper amabo ?

« Ne te parlerai-je plus ? jamais n’entendrai-je tes paroles ? Jamais, frère plus aimable que la vie, ne te verrai-je ? Ah ! toujours je t’aimerai ! »

Je viens de quitter un ami, je vais quitter une mère : il faut toujours répéter les vers que Catulle adressait à son frère. Dans notre vallée de larmes, ainsi qu’aux

  1. Ce livre a été écrit à Londres, d’avril à septembre 1822. Il a été revu en février 1845.