pas la capacité d’un diplomate. Il arrive, dans les temps où nous vivons, qu’un coup de vent envoie dans votre place celui contre lequel vous vous étiez élevé ; et comme le devoir d’un ambassadeur est d’abord de connaître les archives de l’ambassade, voilà qu’il tombe sur les notes où il est arrangé de main de maître. Que voulez-vous ? ces esprits profonds, qui travaillaient au succès de la bonne cause, ne pouvaient pas penser à tout.
« Les paroles que le roi a adressées au bureau nouvellement formé de la Chambre des pairs ont été connues et approuvées de toute l’Europe. On m’a demandé s’il était possible que des hommes dévoués au roi, que des personnes attachées à sa personne et occupant des places dans sa maison, ou dans celles de nos princes, eussent pu en effet donner leurs suffrages pour porter M. de Chateaubriand à la secrétairerie. Ma réponse a été que le scrutin étant secret, personne ne pouvait connaître les votes particuliers. « Ah ! s’est écrié un homme principal, si le roi pouvait en être assuré, j’espère que l’accès des Tuileries serait aussitôt fermé à ces serviteurs infidèles. » J’ai cru que je ne devais rien répondre, et je n’ai rien répondu. »