blement, dans la galerie de François Ier, aux concerts de l’impératrice Joséphine.
On a retenu Schwartz deux heures au bureau des passe-ports. Laissé avec ma voiture dételée devant une église, j’y suis entré : j’ai prié avec la foule chrétienne, qui représente la vieille société au milieu de la nouvelle. Une procession est sortie et a fait le tour de l’église ; que ne suis-je moine sur les murs de Rome ! les temps auxquels j’appartiens s’accompliraient en moi.
Quand les premières semences de la religion germèrent dans mon âme, je m’épanouissais comme une terre vierge qui, délivrée de ses ronces, porte sa première moisson. Survint une brise aride et glacée, et la terre se dessécha. Le ciel en eut pitié ; il lui rendit ses tièdes rosées ; puis la brise souffla de nouveau. Cette alternative de doute et de foi a fait longtemps de ma vie un mélange de désespoir et d’ineffables délices. Ma bonne sainte mère, priez pour moi Jésus-Christ : votre fils a besoin d’être racheté plus qu’un autre homme.
Je quitte Würtzbourg à quatre heures et prends la route de Manheim. Entrée dans le duché de Bade ; village en goguettes ; un ivrogne me donne la main en criant : Vive l’empereur ! Tout ce qui s’est passé, à partir de la chute de Napoléon, est en Allemagne
Toscane depuis le 2 juillet 1790, il perdit ses États en 1796. En 1805, l’évêché de Würtzbourg ayant été sécularisé par le traité de Presbourg et transformé en grand-duché, l’archiduc Ferdinand en devint titulaire. À la chute de l’Empire, la Toscane revint à l’Autriche et Ferdinand y fut réintégré ; il mourut en 1824. Lorsqu’il avait recouvré la Toscane, en 1814, le territoire de l’évêché de Würtzbourg était retourné à la Bavière.