France, est son œuvre, au contraire, et serait au besoin sa sauvegarde. Quand le congrès de Vienne s’est ouvert, il était entendu qu’on tiendrait la France pour une quantité négligeable ; on la ferait asseoir dans le vestibule sur la même banquette que l’Espagne et le Portugal. Le congrès est à peine réuni depuis trois mois, et non seulement la France est au salon sur le pied de l’égalité avec l’Angleterre et la Russie, l’Autriche et la Prusse, mais c’est elle, plus d’une fois, qui conduit le bal et dirige les violons.
De si grands résultats obtenus en si peu de temps et dans une telle situation assurent à Louis XVIII et aussi, il faut bien le dire, à M. de Talleyrand, un impérissable honneur.
VI
L’AVENIR DU MONDE[1].
Dans son manuscrit de 1834, Chateaubriand avait placé ici de très éloquentes pages, qu’il autorisa la Revue des Deux-Mondes à publier dans sa livraison du 15 avril 1834, où elles parurent sous ce titre : Avenir du monde. Elles sont parmi les plus belles du grand écrivain, et elles doivent être ici reproduites en entier, l’auteur leur ayant fait subir, dans sa rédaction dernière, de considérables modifications.
- ↑ Ci-dessus, p. 454.