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VIE DE RANCÉ

L’abbé de Rancé expiait sous la haire et le cilice les erreurs de sa jeunesse. » Maupeou, l’un des trois historiens contemporains de l’abbé de la Trappe, avait lu le récit de Larroque ; il combat ce récit sans le détruire. La seule chose nouvelle qu’ils nous apprennent est l’exhortation faite par Rancé à la mourante : madame de Montbazon envoya un gentilhomme complimenter M. de Brienne, avec lequel elle était brouillée.

Maupeou avait fait un ouvrage exprès contre Larroque. Rancé, informé de l’intention du curé de Nonancourt, se hâta de lui écrire : « Votre ouvrage, monsieur, relèvera la critique, donnera sujet à des répliques, m’attirera un nombre infini d’ennemis sur les bras : Dieu sait combien j’ai d’estime et de considération pour vous ; cependant je suis pressé de vous conjurer de supprimer la chose, s’il est possible. J’ai été si persuadé que rien n’était meilleur que de garder le silence en cette occasion, que je n’ai point voulu que l’on imprimât ce que j’avais eu envie de mettre dans la préface de la seconde édition des Éclaircissements, quoiqu’il n’y eût rien de plus modéré. Je n’ai rien à ajouter à ce billet, mon cher monsieur, sinon que je ne puis vous avoir une obligation plus sensible que celle d’en-