Page:Chatelain - Beautés de la poésie anglaise, tome 1, 1860.djvu/71

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                      COLERIDGE.
               Par le charme de sa magie
               Au clair de la lune le soir
Il évoquait le preux, et du preux la vigie,
La superstition, hôte du vieux manoir.


                      WORDSWORTH.
               Au livre de philosophie
               Il suspendit sa harpe un jour,
Là, placé près des lacs, il chante, il magnifie
Dans ses paisibles vers la nature et l’amour.


                      CAMPBELL.
               Enfant gâté de la nature
               L’art polit son vers enchanteur,
Il sut pincer sa lyre et gracieuse et pure,
Pour amuser l’esprit, et réchauffer le cœur.


                      SCOTT.
               Il chante, et voyez ! jà s’élance
               Le Roman que l’on croyait mort,
Et la Chevalerie et la Dague et la Lance,
Sortent de l’Arsenal poussés par son ressort !


                      WILSON.
               Son chant comme une hymne sacrée
               S’infiltre de l’oreille au cœur ;
On croirait qu’il vous vient de la voûte éthérée
La voix d’un chérubin, d’un saint enfant de chœur.


                      HEMANS.
               Elle ouvre la source des larmes
               Et les fait doucement couler,
La pitié dans ses vers elle a les plus doux charmes
Et le lecteur ému s’y laisse affrioler.