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précédent, et bibliothécaire de l’académie de Soroë en Danemarck ; il a publié : Disputatio de stylo novi Testamenti, Soræ, 1655, in-4o ; et plusieurs autres ouvrages de philosophie et de physique, sur les feux souterrains, sur la renaissance du phénix, etc. Nicolas Aagard, qui était luthérien ainsi que son frère, est mort le 22 janvier 1657. On trouve le catalogue de ses ouvrages dans Bartolini bibliotheca septentrionis eruditi, pag. 102 et 103.

AAGESEN (Svend), historien danois, vivait en 1186. Il écrivit, par ordre de l’archevêque Absalon, une histoire de Danemarck, sous le titre de Compendiosa historia regum Daniæ à Skioldo ad Canutium VI. Il a encore laissé : Historia legum Castrensium regis Canuti magni, traduction latine de la loi dite Witherleg, donnée par Canut-le-Grand.

AALST. Voyez Aelst.

AALAM, qui vivait dans le 9e siècle, cultiva l’astrologie, science qui était en vogue de son temps, et surtout dans sa nation. Cher au sultan de Perse, Adaheddoulah, de la race des Bouides, il fut dédaigné par son successeur, et se retira dans une solitude, d’où il sortit ensuite pour faire des voyages.

AARE (Dirk Van der), évêque et seigneur d’Utrecht, au 13e siècle. Il soutint une guerre hasardeuse contre Guillaume comte de Hollande, auquel il prétendit disputer la souveraineté. Il s’empara de plusieurs places de ce pays, à la faveur de la captivité de ce prince fait prisonnier par le comte de Brabant. Il s’associa avec le comte de Looz, qui lui vendit l’investiture de la Hollande pour mille

marcs d’argent, et se mit en campagne pour en prendre possession. Après quelques succès, il fut contraint de se retirer dans la ville d’Utrecht. Il mourut à Deventer, en 1212, après un règne de 14 ans.

AARON, frère aîné de Moïse, l’un et l’autre fils d’Amram et de Jozabed, de la tribu de Lévi, naquit en Égypte trois ans avant son frère, l’an 1574 avant Jésus-Christ. Moïse, suivant les livres saints, ayant été destiné par Dieu même à la délivrance des Hébreux captifs en Égypte, s’associa pour ce grand ouvrage Aaron, qui s’exprimait avec plus de facilité que lui. Ils se rendirent à la cour de Pharaon, et opérèrent une infinité de prodiges pour toucher le cœur endurci de ce prince. Aaron accompagna toujours Moïse, et porta la parole pour lui, tant au peuple qu’au roi. Ce fut sa verge qui servit à produire les premiers miracles. Elle fut transformée en serpent, fit changer les eaux en sang, remplit l’Égypte de grenouilles et couvrit tout le pays de moucherons. Après le passage de la mer Rouge, Aaron, grand-prêtre, fut le premier pontife et le premier sacrificateur des Juifs. Parmi les vêtemens que lui donna Moïse, le principal était l’éphod. C’était un habit court et sans manches qui se mettait sur tous les autres. Il était tissu d’or et de fin lin retors. On y voyait briller l’or, l’hyacinthe, le pourpre et le cramoisi. Ce mélange de diverses couleurs joint à la richesse de l’or, et à la pureté du lin, marquait la variété et l’union des vertus sacerdotales qui devaient éclater sur le riche fonds de la justice et de l’innocence, et former par leur mélange une vertu parfaite et digne de ce-