Laharpe a dit qu’il était recommandable par l’exercice de toutes les vertus. Un trait suffira pour peindre son extrême douceur, il passait pour ne s’être jamais mis en colère. Quelques personnes, pour s’en assurer, s’adressèrent à sa gouvernante ; il y avait 30 ans qu’elle le servait ; elle affirme que pendant tout ce temps elle ne l’a jamais vu s’emporter ; on lui promit une récompense si elle pouvait parvenir à le fâcher, elle accepta, et sachant qu’il aimait à être bien couché ; elle négligea de faire son lit : Abauzit s’en étant aperçu, lui en fit, le lendemain, l’observation ; elle répondit qu’elle l’avait oublié, il n’insista pas. Le soir il n’était pas fait encore ; même observation, même réponse de la part de la servante ; enfin, à la 3e fois, il lui dit : Vous n’avez pas encore fait mon lit, apparemment que vous avez pris votre parti là-dessus et que cela vous paraît trop pénible ; mais après tout, il n’y a pas grand mal, car je commence à m’y faire. La servante attendrie par tant de bonté lui demanda pardon, et lui avoua l’épreuve à laquelle on avait voulu mettre son caractère. On a de ce savant quelques écrits, qui l’ont fait soupçonner d’être peu attaché à l’orthodoxie de sa communion, mais dont aucun ne permet de douter de son attachement au christianisme. Ils consistent dans des explications de divers passages de l’Écriture Sainte, dans des réflexions sur l’Eucharistie, sur l’idolâtrie, sur la controverse, etc. ; dans de petits traités archéologiques, physiques, chronologiques. Ce qu’il a écrit sur l’Apocalypse n’est pas un commentaire, mais un essai. Guillaume Burnet, gouverneur de New-Yorck (qu’il
ABAZA, pacha de Bosnie, irrité contre Mustapha I, empereur des Turcs, se révolta sous pré-