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Page:Chaudon - Les Imposteurs démasqués.djvu/185

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Jean Myse a pour lui & le courage & la justice : c’est le petit-fils du célebre Asan, que les Bulgares regretteront à jamais, dont le sang leur sera éternellement cher, & qu’ils souhaitent ardemment de voir remonter sur le trône ; ils n’attendent, pour lui rendre la couronne que Constantin lui avoit ravie, que de le voir à la tête d’une armée. Ils renonceront alors au parti de Lacane, où la nouveauté plutôt que la raison les a entraînés ; ils se souviendront des mauvais traitemens de Marie[1], de ses infidélités, de ses trahisons ; ils ne manqueront pas de la livrer au prince qu’ils affectionnent, avec le fils dont elle fait son unique ressource ». Ces motifs déterminerent le conseil de Paléologue en faveur de Jean Myse ; on convint qu’il épouseroit Irene, fille de l’empereur, & qu’on lui donneroit le titre de roi des Bulgares.

Myse étoit alors en Asie, aux environs du Scamandre. Paléologue l’ayant fait venir à Constantinople, le déclara son gendre & roi des Bulgares ; il lui

  1. Marie, femme de Constantin, étoit une princessee altiere, qui engagea son époux à se saisir de diverses villes de l’empire ; elle se souilla de crimes atroces.