fre qu’avec peine le commerce, & il
craint toujours d’être surpris ; il ne veut
pas permettre à aucune Nation Europeenne
de s’établir chez luy. Il y a eu des
François qui y ont commercé, il ſe fie
plus à eux qu’à aucune autre Nation.
On envoye encore à Timor Iſle proche des Molucques, d’où l’on tire de la cire jaune & blanche, de l’or de trois touches, des eſclaves, du gamouty noir, dont on ſe ſert pour faire des cordages, & on y envoye des toiles de Surate, du plomb, des dents d’Elephans, de la poudre, de l’eau-de vie, quelques armes, peu de drap rouge & noir, & de l’argent. Le peuple y est paiſible, & négocie fort bien. Il y a grand nombre de Portugais.
À l’égard des Marchandiſes du crû de Siam, il n’y a que de l’étain, du plomb, du bois de ſapan, de l’ivoire, des cuirs d’Elans & d’Elephans ; il y aura quantité de poivre en peu de temps, c’eſt à dire l’année prochaine, de l’arrek, du fer en petits morceaux, du ris en quantité, mais l’on y trouve des marchandiſes de tous les lieux ſpecifiés ci-deſſus, & à aſſez bon compte. On y apporte quelques draps & ſerges d’Angleterre, peu de corail & d’ambre, des toiles de la