cette manière légére de le traiter prouve ſeule que ces Auteurs ne connoiſſoient pas ſeulement l’état de la queſtion ; qu’ils n’avoient aucune idée, ou qu’ils n’en avoient qu’une vague, & confuſe de ſes vrais principes ; & il ne faut pas être étonné qu’ils aient été ſi peu heureux, en prenant ſi peu de moïens de l’être.
Chercher la ſituation de la Campagne d’Horace, c’éſt chercher la ſituation de cette Campagne, dont Horace parle dans ſes écrits. Cette idée de l’état de la queſtion, ſi ſimple en apparence, ne peut paroître que bien étenduë, pour quiconque ſait de quelle manière le Poëte s’exprime dans ſes ouvrages touchant sa poſſeſſion. La mention qu’il en fait ne peut être plus fréquente. Le nombre de choses qu’il en dit n’eſt rien cependant en comparaiſon de leur qualité. Chercher donc le lieu de la Campagne d’Horace, c’éſt chercher le lieu marqué à tous les caractères exprimés dans tous les Textes de ce Poëte, où il en est parlé ; c’éſt chercher le lieu qu’on puiſſe reconnoître non à quelque trait isolé de fauſſe reſſemblance, qu’on croïe appercevoir, mais à tous les traits rééls, & véritables, qui forment le tableau, qu’en fait celui qui la poſſéda. La ſituation de la Maiſon de Campagne d’Horace eſt un
