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Découv. de la Maison

d’Horace, doit faire compter pour rien, ceux qu’on croiroit les plus marqués & les plus frappans, dés qu’ils ſeroient isolés, dés qu’ils ne ſe trouveroient pas joints à tous ceux, qui ſont véritablement exprimés par Horace. Tous ces caractères rapportés par Horace doivent être, comme autant de témoins, qui dépoſent unanimement, & uniformément en faveur du lieu qu’on détermine : une ſeule voix qui manqueroit dans le nombre, ou qui heurteroit ou contrediroit les autres, ſuffiroit pour convaincre de peu de ſolidité, ou même de fauſſeté le ſentiment le plus plauſible, mais qui ne pourroit ſe purger de l’infection d’un tel vice. La ſeule opinion, qui peut, & qui doit être trouvée & jugée véritable eſt celle, qui réunit éxactement, & qui accorde parfaitement, tous les ſuffrages divers qui peuvent être recüellis des toutes les œuvres d’Horace. Ce principe général est d’une vérité ſi évidente qu’il ſuffit de l’éxpôſer, ſans qu’il ſoit beſoin de le prouver. On ſent que l’importance n’en eſt pas moindre que la vérité ; tout conſtant & tout essentiel qu’il eſt, il n’en a pas été moins oublié ; & il ne paroit pas qu’aucun des auteurs, qui ſe ſont expliqués sur la ſituation de la Campagne d’Horace, y