Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/187

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
95
de Campagne d’Horace. I. Part.

qu’on en prend n’eſt éclairée, que par la ſcience des Cicérons[1] du Païs. Ceux de Pouzzoles qu’on prend pour Baïes, ſont des Payſans faiſant les entendus, dont toute la doctrine, eſt la leçon apriſe par cœur de pere en fils des Traditions, où la vérité est bien traitée, lorſqu’elle n’y eſt qu’entièrement défigurée. La Guide des Étrangers, manuel compoſé pour Naples, & augmenté d’un Tome pour ſes entours eſt un Livre digne de l’un d’entre’ eux. Il ne manque pas d’autres relations, mais dont on peut bien dire, qu’elles n’ont d’autre qualité que d’être multipliées : elles ont pour baſe les lumières puiſées aux deux ſources, que je viens de dire. Miſſon ſi goûté par l’art, dont il a ſçu ſubſtituer par tout en ſon Voïage d’Italie la malignité du Cenſeur à la ſincérité, & à la fidélité de l’Hiſtorien, n’a eu ſoin que de les maſquer bien plus qu’il n’a cherché à les rectifier. La relation qu’on lit à la fin des obſervations ſur Herculanum rend un compte aſſez exact de ce qu’on a vû. Mais ſi la méthode de pure obſervation eſt excel-

  1. On appelle Cicérons dans l’Italie, les personnes de tous les lieux, dont la profeſſion eſt de conduire les voïageurs aux curioſités qui s’y trouvent, & de les leur expliquer.