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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/246

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Découv. de la Maison

crainte dans le Païs où il ſe trouvoit, tout ce qu’il éſtimeroit digne de ſon Académie.

Ce dernier mot doit nous préſenter le Tuſculanum dont nous parlons ſous un nouveau point de vue beaucoup plus intéreſſant. Cicéron en amateur paſſionné de ſa Patrie voïoit avec régrêt la ſupériorité que la Grèce toute ſubjuguée qu’elle étoit par ſes Armes , conſervoit ſur ſes Lettres. Ce qui la diſtinguoit ſur tout, étoient les fameuſes Écoles d’Athenes ; l’Academie célèbre par ſa sublime Metaphyſique, & le Lycée où regnoit la plus ſubtile Logique, ſans compter le Portique, qui proffeſſoit la plus Héroïque Morale . La manière d’y traiter les queſtions n’en étoit pas moins remarquable que le fonds. Les Points Philoſophiques proposés contradictoirement y étoient examinés avec la plus grande profondeur, & déduits avec la plus pompeuse éloquence, Cicéron entreprit de montrer que les lettres latines n’étoient pas moins capables que les Gréques de ces exercices ſi élevés. Il construiſît pour les faire des Batimens exprès, & ſous les nom de ceux du Païs, qu’il vouloit que le ſien egalat. Dans les trois grands corps de ſon Tusculanum que j’ai dit, l’un étoit au deſſus du principal