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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/260

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Découv. de la Maison

te Isle manifestement, ou que la presqu’Isle de la pointe, ou celle qui étoit encore plus formée par le Chateau bâti à cette pointe aſſez avant dans la Mer. La Tour d’Aſture en effet élevée ſur ſes Ruines, est iſolée, & on n’y aborde que par le moïen d’un long Pont-levis.


XCIV. Ses qualités ſuites de la ſituation.

La ſeule ſituation de cette Maiſon de Plaiſance, que nous venons d’établir, en annonce les qualités. Celle qui devoit le plus frapper c’étoit ſon air de Grandeur. Elle s’étoit fait faire une immenſe place par les flots même. Élevée fièrement au milieu d’eux elle dominoit une vaste Mer. Les vagues irritées ſe lancoient envain contre elle de tous les cotés, elles ne faiſoient que s’y briſer, & lui procurer un nouveau prix pour leur murmure même. On y avoit obligé la Mer, au moïen de voutes ſouterraines dont on voit encore les reſtes, de venir porter elle même le tribut des ſes poiſſons le plus choiſis, qui ſont ceux, qu’elle nourrit ſur cette cote.

Aſſez voiſine d’Antium pour participer à ſes avantages elle en étoit trop éloignée pour être ſujètte à ſes inconvéniens, dont le principal étoit l’importunité de certains hôtes. Cicéron s’y rendoit plus volontiers,