te propre auprés de Cicéron, demanda qu’on lui permit de ne faire ſa relation à ce sujèt qu’après qu’il auroit expédié quelque affaire la plus intereſſante à la République, qui l’occupoit alors[1] ; mais ce qui fut différé fut perdu. Rome fut chaſſée de Rome même par Céſar. Celui-cy eut déſiré, que Cicéron eut perſiſté ſous lui dans ſes pourſuites du Triomphe ; mais outre qu’il étoit bien éloigné de vouloir lui avoir cette obligation, ſes maximes étoient qu’il n’étoit ni glorieux, ni agréable, ni même poſſible de Triompher dans une Patrie ſubjuguée. On lui voit à la vérité en une occaſion une peur horrible d’une Guerre des Parthes ; mais elle n’étoit produite, que par la vue de la nécéſſité de vivre trop long tems dans le bruit des Armes.
Outre la gloire de la valeur qui défend les États, il eſt celle de la ſagesse qui les gouverne, d’autant plus éminente, que c’est à elle qu’il appartient de conduire juſqu’aux bras des Héros même. Cicéron avoit moiſſoné la premiere par la nécéſſité de la Carriè-
- ↑ Nobis inter has Turbas Senatus tamen frequens flagitavit Triumphum , sed Lentulus Consul quo majus suum beneficium faceret fimul atque expedisset que essent necessaria de Republica dixit se relaturum. Ad Famil. Tyroni l. XVI, ep. II.
