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de Campagne d’Horace. I. Part.

mains appelloient opimes, il courut plein de joye les préſenter à Antoine. Celui-cy ſe trouvant au Fore où il tenoit les Comices, crut pouvoir les montrer au Peuple aſſemblé comme une image de ſa Puiſſance ſous la quelle une ſi grande tête avoit été obligée de tomber, mais il n’y vit que celle de la Cruauté & de la Folie même de celui, qui non ſeulement avoit eu l’inhumanité d’attenter ſur une vie que les Barbares même auroient voulu prolonger de la leur, mais qui avoit aſſez peu de jugement pour expoſer ces vénérables reſtes, dans le lieu où celui à qui ils appartenoient s’étoit aquis la vénération que l’Univers avoit pour lui, par les diſcours auſſi pleins de vertu que d’éloquence, qu’il y avoit ſi ſouvent prononcés.


CXXIX. Sources d’où l’on a tiré tout ce qui a été raconté de la mort de Cicéron.

Telle fut la Fin de Cicéron d’après les Anciens qui en ont écrit, ſoit ceux dont Senec. Suaſor. VI.Sénéque nous a conſervé les Fragmens comme Cremutius-Cordus Sénateur, Brutidius-Niger, & Tite-Live ; ſoit ceux dont les Œuvres nous reſtent ſur tout Plutarque dont la Vie très-détaillée de Cicéron doit paroitre d’autant plus précieuſe, qu’un mot qu’il dit du trait de Philologue ; que Tiron n’en parle pas, montre qu’elle a