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de Campagne d’Horace. I. Part.

marquable que celle des Bains. Soit défaut de pluſieurs commodités dont l’invention ne fut pas accordée à ces ſiécles, ſoit pure mode, l’uſage des Bains chez les Anciens fut incroïable. On y paſſoit du lit ; on croioit qu’ils dévoient préparer à la Table : & outre ces tems où l’on les regardoit comme de néceſſité, il n’y en avoit aucun où l’on ne fut diſposé de les prendre par plaiſir. De là la magnificence la plus ſurprenante, publique & particulière dans ce point. Les plus conſidérables Antiquités de Rome ſont encore ce qu’on appelle ſes Thermes[1]. Ces ſortes d’Édifices publics contenoient des lieux d’exercices non ſeulement pour le Corps, mais encor pour l’éſprit. La célèbre Bibliotéque Ulpienne par exemple étoit aux Thermes de

  1. Il y avoit à Rome les Thermes Neronienes, qui occupoient tout le terrein du Palais, & de la place Madame, qu’on appella enſuite Alexandrines, tant en haine de Néron, qu’à cauſe des nouvelles Thermes qu’Alexandre Sévère bâtit tout-au-près, & avec leſquelles on confondit les anciennes. Leurs ruines viſibles juſqu’à nos jours ont achevé de diſparoitre par l’enduit dont on les a couvertes récemment. Celles de Titus bâties à coté de l’Amphiteatre de Veſpasien son Pere. La Magnificence s’en infére de ce qu’on appelle les ſept Sales qui n’en étoient que des ſubſtructions. Les Thermes Antonines près la Porte Capène aujourdui de S. Sebaſtien étonnent par l’immenſité de leur débris. Celles de