Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/363

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
271
de Campagne d’Horace. I. Part.

l’on ſe procure en auſſi peu de tems qu’on veut, quelle ſueur on ſouhaite. Mais dans un ſiécle de Bains, & dans un lieu où leur amour avoit enfanté une Ville, on sût tirer un bien autre parti de l’eau que j’ai dit qu’on y voit, ſuſceptible de toute ſortes de diſtributions par ſon abondance, de toute manière de conduite par ſon niveau, & de toute genre de temperatures & à toutes ſortes de diſtances par ſa chaleur extreme. Telle eſt l’idée abrégée de Baïes. Mais on eſt prévenu, qu’elle ne fut que la moindre portion d’elle-même : que pour ſe la repreſenter toute entiere, il faut joindre à la Ville qu’offroit le fond du croiſſant du Golfe, celles qui ornoient ſes deux pointes, & les Chateaux intermédiaires qui les uniſſant toutes trois, ne faiſoient qu’un ſeul tout de ſi riches parties.


CLXIII. III. époque de Putéoles à l’occaſion de Baïes.

La Ville que Baïes avoit à ſa gauche, & qui par la courbure du rivage ne ſe preſentoit pas moins à elle en face, étoit Putéoles. Nous en avons déja vû deux Époques ; la première, où elle ne fut que l’Arſénal maritime de Cumes ; la ſeconde où elle devint une place marchande : une troiſième fut produite par Baïes, qui la rendît comme elle une Ville de délices. Elle ne ſer-