Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/411

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
319
de Campagne d’Horace. I. Part.

même du troiſième quartier principal où un autre texte de l’objection nous préſente une Villégiature conſidérable de ce Poëte, je veux dire la Plage de la Mer.


CXCIV. État préſent & ancien de la Cote.

On connoit encore à Rome la différence extrême qu’il y a pendant l’Hiver entre l’air de la Mer & celui de la Ville, malgré la ſeule diſtance d’une quinzaine de Milles qui les ſépare : mais il n’est donné d’en jouir qu’à ſept à huit particuliers qui y ont des Terres, ou des Maisons de plaiſance. Tel eſt l’état préſent de la Côte que les villégiatures de tous les autres doivent s’y reduire à des Parties à Fiumicino, ou à des voïages que leur incommodité rend néceſſairement rares à Civita-vecchia à droite, ou à Neptune à gauche.

Mais il n’en étoit pas ainſi du tems des anciens Romains. Cette partie aujourdui ſi déſerte & ſi négligée, offroit de toutes parts des lieux agréables, où l’on pouvoit faire tous les ſéjours qu’on ſouhaitoit.

Le Tibre ſe jette dans la Mer par deux bouches. Elles avoient chacune ſa Ville, Celle de la gauche, Oſtie, & celle de la droite, Port Romain ou Auguſte, ſans compter la fameuſe Isle qu’elles forment appellée Isle ſacrée qui étoit des plus délicieuſes.