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de Campagne d’Horace. I. Part.

lés ; les Vainqueurs n’en conſervèrent, que les prouës aiguës & tranchantes dont ils ornèrent la fameuse Tribune du Fore Romain, qui fut appellée d’elles les Roſtres Roſtra[1]. De là la ſeconde Époque. Le droit de Cité Romaine accordé à Antium conquis, ſe réduisît à fournir aux Romains un lieu de Villégiature bien digne de remarque. Ce furent, ſelon Strabon, ceux qui avoient le plus de part au maniment des Affaires d’État qui s’accordèrent à y aller paſſer leurs Vacances[2]. Les travaux politiques ſont ceux qui souffrent moins de trêve. On veut s’en délaſſer ſans les perdre de vue. Que de choses ſerieuſes durent naître du ſein des Amuſemens d’Antium ? Cela donna au lieu, l’air le plus brillant. Il ſe remplit non ſeulement des Palais des Maîtres des Affaires, mais d’Hôtels pour ceux qui en attendent leur ſort. Il ne reſte d’Antium qu’un

  1. Cœſi ad Pedum Aſturamque… naves Antiatium partim in navalia Romæ ſubductæ partim incenſæ : Roſtriſque earum ſuggeſtum in Foro extrunctum adornari placuit. Tit. Liv. dec. I. lib. VIII. n. 14.
  2. Νυνι αν’ εῖται τοις ἡγεμόσιν εις σχολήν ϰαὶ ἄνεσιν των πολιτιϰῶν... ϰαὶ δια τȣτο ϰαταϰοδομηνται πολυτελυς ὀιϰησȣς ει τη πολει συνγαι. Strab. lib. V.