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ADDITIONS

pourrois ajouter en preuve que le Seſterce continua toujours à être regardé comme de quatre As l’autorité de Festus qui dit que le Seſterce étoit ainsi nommé de deux As & demi de ſa valeur, mais que cette valeur n’avoit eu lieu, que dans le tems que le Dénier n’étoit que dix As ; Seſtertius diponium & Semis quarta pars Denarii quo tempore is decuſſis valebat. verbo Seſter, ce qui ſuppose que cette valeur ne ſubsiſtoit plus. Le Seſterce est donc une pièce d’argent du prix de quatre As antiques & du poids d’environ de 25. grains qui s’eſtiment environ 5. ſols de notre monoïe : c’eſt une raiſon d’autant plus forte de l’évaluer ſur ce pied qu’on voit que l’argent anciennement avoit à peu près la même valeur qu’il a de notre tems par la paie militaire qui étoit d’un Dénier ſous les Empereurs comme elle est d’un Paule preſque du méme poids ſous les Papes.

C’est d’après ce pied de la monoïe d’argent qu’on doit évaluer la monoïe d’or. Celle-ci ne commença à être battue à Rome que ſoixante deux ans après celle-là. Le premier prix qu’on lui donna fut de 20 Seſterces le ſcrupule, en ſorte qu’il y eut 5760 HS. à la livre Aureus nummus dit Pline ibid. poſt annum LXII. pereuſſus est quam argenteus, it aut ſcrupulum valeret ſeſtertiis vicenis, quod efficit in libras feſtertios DCCCC (corrigez) DMDCCLX. Dans ce texte je laiſſe Seſterciis vicenis que Budê a crû devoir corriger par Bisſenis, mais tres-mal-à-propos ainsi que nous l’allons voir ; mais je change le nombre DCCCC. qui ne veut dire que neuf cens en celui qui expri-