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Découv. de la Maison

tems de Conſtantin. Dés lors les monumens Romains annonceroient plutôt des Règnes Barbares, que cet Empire qui ne fût pas moins diſtingué par l’excellence de son goût, que par l’étenduë de ſa puiſſance[1].

On ne ſe formeroit cependant, qu’une idée imparfaite de l’état, où les belles connoiſ-

  1. L’Arc de Triomphe de Conſtantin, qui eſt le plus conſervé, de ceux qu’on voit encore à Rome, offre dans cet objet le ſpectacle le plus ſingulier. Comme ſi lors qu’on voulut l’élever, il n’avoit reſté des connoiſsances précédentes, que celle, qu’elles étoient entièrement perdues, la ſeule manière qu’on connût, de faire un arc nouveau ce fut de le former des piéces de quelque arc ancien. Celui de Trajan fût ſurtout choiſi pour être tranſformé en celui du fils de Conſtance Chlore. Le défaut abſolu de goût devoit ſe montrer également, & dans ce qu’il falloit détruire, & dans ce qui devoit être conſtruit : ce qu’il falloit détruire, étoit un des monumens les plus intéreſſans de la Gloire Romaine ; les Romains par cette deſtruction, étoient les premiers Barbares, qui dégradoient leur Ville : ce qui devoit être conſtruit ne pouvoit qu’avoir le défaut le plus eſſentiel pour un Monument, qui eſt de ne pas caractériſer le ſujet pour lequel il eſt dreſſé. Dans celui dont il s’agit en éffet, l’inſcription apprend, qu’il eſt érigé en l’honneur du triomphateur de Maxence mais preſque tous les ornemens annonceroient le Vainqueur des Daces. Le contraſte eſt d'autant plus frappant, que l’appareil des Cérémonies paiénnes repréſenté dans les bas-reliefs tirés de l’arc du Prince idolâtre ne peut être plus déplacé dans celui du premier Empereur Chrétien, qui l’étoit dévenu à l’occaſion même de l’événement que l’Arc conſacroit. La manière du peu d’Ouvrages propres de cet Arc, justifieroit cependant le parti qu’on prit de le compoſer de parties étrangères, quoique le peu d’accord de ces piéces rapportées, dût former une nouvelle preuve du mauvais goût du tems.