Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/426

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ſage ſoit pour l’ornement. Elle étoit une ſuite par là de ce que j’ai touché de la ſituation de Tibur entre l’Anio qui baigne ſa partie la plus haute & un immenſe Talus qui le ſépare de la plaine. On voit l’extrême commodité qu’une telle ſituation donne de procurer, à toute la partie qui compoſe ce dernier, des eaux qui euſſent deux qualités, la première l’abondance qui peut n’avoir point des bornes quand c’eſt dans un grand fleuve qu’on puiſe, & la ſeconde la rapidité parcequeles eaux dés les premiers pas hors de leur lit rencontrent le penchant où leur cours ne peut être que précipité. On ne manqua pas ſans doute dans l’antiquité de ſe ſervir d’un ſi grand avantage pour les uſages publics ; & c’eſt vraiſemblablement à ſes eaux que le plus antique Tibur dût cette fabrique générale Voïez le texte plus haut.d’armes que Virgile lui attribue. Mais le texte qui nous occupe nous aprend qu’on l’emploia ſur tout aux uſages particuliers & que par leur motif ſur-tout cette immenſe flanc du Mont-Tiburtin qui n’offre aujourdui que des vignes & que d’oliviers, ne preſentoit autrefois que des délicieux Jardins diſtingués ſur tout par ce qui