Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/457

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à peu de pas au deſſous, étoit le Bois de Tiburne même dont nous avons parlé[1]. Ce n’étoit pas ſans faire pluſieurs violences à la Nature que l’Architecte de Vopiſque avoit pu ménager tant d’emplacemens dans un lieu que j’ai dit plus haut n’être qu’une gorge ; mais il l’avoit reſpectée en un point ſingulier. Le plus beau des Arbres s’étant trouvé occuper un des lieux qui entroient dans ſon plan, cela ne le détermina pas à le couper. Il l’enferma dans les batimens en ménageant à ſes branches, des issues tant par les murs que par les toits[2]. La choſe devoit être d’un effet unique.

Pour ce qui regarde les ornemens, Stace dit que les matières & les formes ſe diſputaient à qui les rendroit plus précieux. On ne baiſſoit point les regards que la magnificence des voûtes faiſoit élever dabord, ſans l’étonnement que cauſoit la vue des Moſaïques ſur leſquels

  1. Venerabile dicam Lucorum senium…
        Hac recubat Tiburnus in umbra. Ibid.

  2.                       … Quæ forma beatis
    Arte manus conceſſa locis…
        Mediis servata Peuacibus arbor
    Tecta per & poſtes liquidas emergis in auras.
                          Id. ibid.