Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/472

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que très-impoſante ſous tous ces points de vue ; mais on ne peut & on ne doit pas moins prononcer qu’elle n’eſt fondée ſous aucun.

Ce qui lui donne la plus grande apparence de vérité ſous le premier, c’eſt 1.o une foule de textes d’Horace, qui repréſentent Tibur comme un des lieux habités plus ordinairement par le Poëte, & 2.o un texte ancien qui nomme expreſſément le maiſon qu’il y avoit.


CXLIX. Examen des deux preuves qui paroiſſent l’apuier ; c’eſt-à-dire, les textes d’Horace, & le témoignage de l’auteur ancien de ſa vie.

Nous avons déja vû l’autorité d’Horace qui atteſte les attraits que le peu laborieux Tibur avoit pour lui. Nul lieu pour ſi célèbre ou ſi agréable qu’il fut, n’étoit capable de le lui diſputer dans ſon eſprit comme nous l’a montré l’Ode laudabunt alii &c. dont il a été parlé au long dans cette article. Un autre texte nous repréſente Tibur comme ſe partageant le tems de notre Poëte avec Rome même[1]. À l’entendre c’étoient les Nymphes de Tibur qui étoient ſes Muſes[2]. Il ſe

  1. Romæ Tibur amem, Ventoſus Tibure Romam.
                            Hor. lib. I. ep. 8.

  2. Quem tu Melpomene ſemel
          Naſcentem placido lumine viderit
    … Quæ Tibur aquæ fertile perfluunt
    Et Spiſſæ nemorum comæ
    Fingent Ælio carmine nobilem.
                            Hor. lib. IV. od. 3.