aproche. Ce lieu ne peut être jugé donc avec plus de fondement le vrai Eretum. La réunion ſi ſensible de trois premiers caractères diſpenſoit de chercher même le quatrième, je n’en entrepris pas moins de m’en aſſurer malgré la difficulté qu’il y avoit d’y réussir. Rien ne ſeroit plus aiſé que de reconoitre le voïe Nomentane, ſi elle étoit par tout comme on la voit juſqu’au Bourg qui eſt l’ancien Nomentum c’eſt-à-dire dans un état de conservation qui étonne. Mais cette voïe ſur l’antique pavé de laquelle on a marché quaſi toujours juſqu’à la Mentana disparaît après qu’on l’a paſſée, ce qui me feroit penser qu’elle ne fut pas égale dans tout ſon cours ce qui ſera rendu probable par l’exemple de la voie Appiènne que je rapporterai. On ſe convainc cependant qu’elle dut s’accorder dabord avec la moderne, ſoit à la néceſſité du terrein ſoit à quelques veſtiges. Ce deux raiſons ne ceſſent que vers la Tour appellée de la Fiora. Là en effet au lieu de continuer ma route par le chemin moderne je ſuivîs par les champs la direction que cette Tour même m’indiquoit. Je n’eus pas plutôt fait en effet quelques milles dans ce ſens que je trouvai dans l’endroit, qui eſt vis-
