Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/332

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dans ces contrées. C’eſt peut-être cette action ſi ſubtile du chaud ſur les principes des odeurs, qui eſt cauſe qu’elles ſont ſi redoutées à Rome surtout des femmes qui leur atribuent les effets les plus terribles. Comme cependant les odeurs n’ont été ſi odieuſes dans le même Climat ni dans les tems anciens, où le luxe des parfums ne fut pas le moindre, ainſi que je pourrois le montrer par les traits les plus frappans, ni dans les ſiécles qui ont précédé immédiatement le notre, comme cela ſe voit par tous les vieux meubles du Païs, dont peu manquent de l’odeur de Muſe que cela prouve qu’on cherchoit à donner à tout, on eſt obligé de dire, que la révolution doit reconnoitre quelque autre cauſe propre à nos tems. Cela même peut faire juger que c’eſt la diſposition vicieuſe qu’a du apporter dans le ſang de notre Génération, la contagion des maux que j’ai dit rendre ſi ſuſeeptibe de l’intempérie. Le propre de ces maux, étant de ſavoir éluder l’action des remèdes en ſe cachant ſous toutes ſortes de formes comme Protée, rien n’empêche qu’ils ne puiſſent ſubſister aprés leurs prétendues guériſons même, ſous celle de la diſpoſition qui vient d’être dite, tant dans