Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/341

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tium entier qu’il étoit de bon air hors quelques quartiers vers la Mer comme celui d’Ardée, & quelques uns de ceux qui ſont entre Lavinium, & Antium de la part du Pométain[1]. Cette première obſervation prouve clairement, ainſi que l’on voit que les lieux reputés de mauvais air maintenant parcequ’ils ſont d’affreux déſerts, dévoient être crus d’un air tout oppoſé anciennement, ce qui ne pouvoit venir que de ce qu’ils étoient peuplés. L’inverſe de cette première, c’eſt-à dire, que les lieux tenus pour être de mauvais air par les Anciens qui les avoient laiſſés vuides, ont perdu cette réputation chez les mdernes qui les ont remplis, ne s’établit pas moins par le ſeul exemple du Vatican. Rome n’exécuta point ce qu’on voit quelle projetta par ce que racconte Cicéron d’après un ami de Céſar que le deſſein de ce premier Empereur avoit été de creuſer au Tibre dés le Pont Milvius le long des Monts Vaticans un lit qui auroit acru le Champ de Mars de toute la plaine qui

  1. Απασα ἡ Λατινη ἐϛτιν ευδαιμων πλην ὀλιγων των ϰατα τῆν παραλιαν, ὀσα ελωδη ϰαι νοσερα, οῖα τα των Αρδεατων, ϰαι μεταξη Αντὶȣ ϰαι Λαουινιȣ μεχρι Πομετινȣ. Strabo. lib. V.