entière. Mais comme elle eſt : renverſée ſur ſon écriture & qu’elle a la tête dans l’eau, je ne pus vérifier le nombre dont elle eſt chargée. J’eſtimai d’après le compte que je tenois des diſtances, que ce devoit être la LII. ou la LIII. Le lieu de la Secca qu’on trouve dés le lieu ou eſt cette colomne, qu’il ne ſera pas inutile que j’aie découvert, offre une particularité. La Cavatelle, qui s’étoit fait unr ouverture à travers la voïe aux ruines du Fore d’Appius pour en prendre la droite, s’en fait une ſeconde pour retourner à la gauche, & s’y rendre dans un Canal général où ſe réuniſſent toutes les eaux, qui le rendent ſemblable au plus majeſtueux fleuve ; après y avoir navigé environ quatre milles toujours le long du pavé antique de la voïe, on rencontre un lieu appellé Capo-ſelce, où la lenteur, que me faiſoient apporter à mon voiage mes obſervations, me fit ſurprendre par la nuit. J’y dus avoir pour Hôtellerie la Cabane d’un Pêcheur toute entourée d’eaux. Mais ce fut pour moi le Gite le plus agréable par l’occaſion qu’il me fournit d’appercevoir une nouvelle colomne milliaire. Elle étoit à moitié enfoncée dans l’eau. Mais comme ma cabane m offroit un renfort furfifant
