Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/499

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qu’entre l’Apulie, & la Lucanie, ce n’eſt pas merveille que toutes les Nations de ſes régions ſe la ſoient diſputée à l’envi, & que Rome à qui elle tomba enfin la regardat comme ſi importante, à cauſe du moien aiſé qu’elle lui fourniſſoit d’avoir l’œil ſur elles. La Colonie célébre que Vénoſe fut, conſerve cependant à peine un ſigne dans une reſte de Portique, qui reſpire la magnificence Romaine. On y voit ſeulement qu’elle ne manqua pas de monumens pompeux à la quantité des pierres antiques miſes en œuvre dans les murs de l’Égliſe neuve demeurée imparfaite, de la Religion de Mathe, dont plus de vingt ſont chargées de mots ou de ſyllabes en lettres palmaires jadis de Bronze. Le même édifice offre un grand nombre d’Inſcriptions entières. La Ville preſente, qui n’occupe qu’un bout du terrein de l’ancienne, offre dans ſa Place ſur un tronçon de colomne antique, un buste d’Horace, qui ne sert qu’à prouver, que la mémoire d’un Citoien qui lui a fait tant d’honneur, s’y est conſervée dans les tems les plus barbares.

De la Ville qu’Horace rendît si célèbre en y naiſſant, la voïe Appiènne paſſoit au lieu, dont il rendit la Fontaine si il-