Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/522

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tournée au Nord, lui donnoit néceſſairement les deux qui conſiſtoient à être l’abri le plus ſur du Soleil aux heures où il est plus chaud, & à former la plus belle chute. La clarté plus grande que celle du Criſtal, une fraîcheur capable d’attirer, l’Été, les hommes & les animaux, s’apperçoivent juſques dans le Fontana-rotta, quoiqu’elle ne ſoit que ſon ruiſſeau, & en lieu éloigné de la ſource. On ne ſauroit douter d’après tous ces traits que la Fontaine, qui forme un point ſi important de la matière que je traite, ne ſoit celle que la main profane que j’ai dit, dénatura ſi indignement. Le lieu où elle ſe trouve aïant été des dépendances de la Patrie même d’Horace, & le lieu où lui, les ſiens, ou au moins beaucoup de ſes concitoiens, durent avoir leurs Poſſeſſions, il n’eſt pas beſoin même de dire les occaſions, que put avoir le Poëte, d’admirer ſa beauté & de la chanter : ſur quoi j’obſerverai qu’il faut bien ſe garder de prendre, ce que nous avons eu occaſion de voir qu’il dit ; qu’il ſe trouvoit ſans Lares, ſes fonds aïant été vendus par ſon Père pour ſon éducation, comme ſi cela signifioit qu’il fut devenu étranger à ſa propre Patrie de ſes plus jeunes ans. Ses œuvres ſont remplies d’endroits qui montrent