Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/54

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ter ſi elle continue à être fondée ſur quelque expérience que je l’observai de fort près & à loiſir, ſans nulle des précautions que Cluvier nous aprend qu’il prit, c’eſt-à-dire ſans retenir mon haleine, ni boucher mes narines. Je fus bien éloigné également d’être frappé de ce que le même auteur ne peut rapporter comme un prodige, que pour n’avoir vu que peu de ſouffrières, qui eſt le bouillon qui s’élève ſur la foſſe, & qui y retombe ſans l’acroitre. Il ne prouve ſinon que cette foſſe n’eſt que comme une ſorte de ſoupirail du conduit ſouterrain de l’eau ſulphureuſe qui y eſt pouſſée au paſſage par le vent qui s’echape par cette ouverture qu’il rencontre. Ce vent eſt quelquefois plus, & quelquefois moins violent, ce qui produit dans le bouillon une hauteur qui n’eſt pas toujours la même. Je doute pourtant qu’elle arrive jamais à celle marquée par Cluvier d’un homme. Elle n’étoit que d’environ deux pieds le jour que je l’ai vue, ce qui me donna occaſion de ſavoir qu’elle eſt quelquefois plus grande c’eſt la parole de mon jeune Guide, qui le voïant ſi petite ſe mit à crier Alza Charonte c’eſt-à-dire, hauſſe Charon, parole qui exprime l’idée qu’a le