Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/82

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Le ſingulier c’eſt qu’il fait difficulté en particulier à Strabon ſur le nombre de Stades qu’il exprime[1] ; ensorte qu’on peut dire qu’il lui reproche en même tems d’avoir ſait la Sabine trop grande & trop pétite. Mais il ne fut fondé ni en l’une ni en l’autre de ces critiques. Les deux autorités s’accordent très-bien, & toute leur différence c’eſt que le Géographe expoſe en quel ſens, on doit entendre la grandeur exprimée par l’Hiſtorien, en diſant que c’étoit une grandeur non en largeur mais en longueur. Strabon ne pecha pas plus par excès que par défaut. Il faut prendre ſans doute ſon nombre de mille Stades comme un compte rond, & les évaluer non à la rigueur à 125. Milles comme fait Cluvier, mais à environ cent-milles. D’après cette ſeule reſtriction de mise dans toutes les grandes quantités du genre de celle dont il s’agit, il ſe trouve qu’il a mesure juſte. Cluvier a beau dire qu’il n’y a pas le nombre de ſtades marqués non ſeulement jusqu’aux Vestins, mais pas même juſqu’au moderne Peſcara qui a ſuccé-

  1. Certe illæ minimæ conveniunt Strabonis ſcilicet ϛενην (stenên), Dioniſii vers πολλην (pollên). Club. Ital. ans. lib. III. pag. 647.