Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/84

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ſon ancien nom foit ſur la Rive droite du Tibre. De là elle remonta comprenant l’un & l’autre bord du Nar juſqu’au Mont-Fiſcellus qui s’appele aujourdui la Montagne de la Sibille. Il s’enſuit d’une telle ligne de l’antique Sabine, qu’elle ne ſe borna pas à toucher la pointe des Veſtins ; mais qu’elle confina avec eux dans preſque toute la largeur du flanc qu’ils lui offroient. Les autorités recherchées par Cluvier le furent donc ſans fondement.

L’idée de la Sabine qui en reſulte n’eſt pourtant que générale. Pour s’en former une particulière il faut leur joindre celle qui eſt formée par une ſuite du texte de Strabon, un texte de Pline[1], & un beau

  1. Scrabon dit que la Sabine n’a que peu & de petites Villes réduites à l’état l’on les voit par les longues guerres éprouvées. Il nomme Amiterne Interocrées, voiſin de Reate, Cutillies étoient d’eaux froides qu’on prenoit ſoit en boiſſon ſoit en bain, Forules d’une fituation qui annonce des gens qui ont plus penſé à ſe procurer les moiens de ſe révolter, que les comodités pour habiter, Cures célébre par ſes Tatius & Numa, Trebula & Eretum. Le teste de Pline eſt : Sabinorum Amiternini Curenſes, forum Dicii, Forum novum, Fidenates, Interamnates, Nurſini Nomentani Reatini Trebulani, qui cognominantur muruſcæi & qui ſuffenates Tiburtes Tarinates. lib. III. cap. 12. Je joindrais ici à ces témoignages celui de Dénis d’Halicarnaſſe touchant les Villes qu’avoient eu avant les Sabins les Aborigènes, ſi je ne devois le rapporter plus bas.