I.
SOUS LES SAPINS.
U bout de la terre de Jacques Lebrun,
sur la lisière du bois
se trouvait une longue
suite de grosses
roches, recouvertes,
pour la plupart, de
mousses épaisses et
de lichens, et entre
lesquelles s’élevaient
sapins à la sombre verdure. Au pied des
sapins à travers les cailloux, un ruisseau qui, dans les grandes
eaux devenait un torrent, précipitait une onde fraîche et écumante.
C’était une des plus chaudes journées de l’été. Un soleil ardent desséchait l’herbe des prairies, et à travers le feuillage épais, dardait quelques-uns de ses rayons jusque dans la profondeur des bois. Les oiseaux se taisaient comme accablés par la chaleur ; on n’entendait que le chant de la cigale et le bourdonnement de quelques autres insectes. Il était trois heures de l’après-midi, la chaleur était parvenue à son apogée, et l’endroit que nous venons d’indiquer offrait un asile qui n’était