À Pondichéry seulement, elle a créé un collège colonial, un grand et un petit séminaire, des pensionnats de garçons et de filles et soixante-dix écoles environ sur le territoire. Son influence est considérable et son action s’étend sur une partie de l’Inde anglaise, puisque sur les cent soixante-dix églises qu’elle a fait construire, cent cinquante-cinq se trouvent sur le sol anglais et que plus de la moitié des chrétiens sont Anglais.
La plupart des écoles de la Mission sont gratuites. L’une d’elles rend de très-réels services en servant en quelque sorte d’école normale aux jeunes Malabars et en les formant à l’exercice des fonctions que les natifs sont appelés à remplir dans l’administration du pays.
La population indigène comprend deux grandes divisions : les mahométans, descendants des anciens conquérants du pays, et les Indous proprement dits. Ces derniers se subdivisent en un nombre infini de castes se rattachant à quatre castes principales : les Brahmes, caste sacerdotale ; les Kchatryas, caste guerrière et royale ; les Vaycias, caste agricole et commerçante, et les Soudras, caste servile.
Les parias, eux, sont restés en dehors de toute classification ; méprisés de tous, ils n’ont trouvé de refuge contre le sentiment de répulsion qu’ils inspirent que dans la charité européenne.
Est-il étonnant que la plupart des indigènes convertis par les soins des missionnaires appartiennent à cette