chéry qu’il acquit à beaux deniers comptants du souverain légitime. Grâce à son habile et sage direction, la ville prospéra jusqu’en 1693 où elle fut attaquée et prise par les Hollandais.
En vertu du traité signé à Ryswicq, le 20 septembre 1697, notre propriété nous fut restituée. Je dis propriété, parce que le prix d’acquisition en avait été payé par des Français. De cette époque date sa classification dans l’empire colonial de la France. Le premier gouverneur général fut François Martin ; le gouvernement métropolitain fit preuve de justice et de haute intelligence en nommant l’ancien directeur à ce poste éminent.
Nos éternelles querelles avec l’Angleterre, en amenant des cessions et des rétrocessions réitérées, rendirent très-irrégulière l’administration qui atteignit à un haut degré de prospérité sous l’impulsion de deux hommes de génie : Martin, que je viens de citer, et l’un de ses successeurs, Dupleix.
Ce dernier était un esprit ardent fait d’initiative et d’audace. Il avait les qualités d’un soldat quoiqu’il n’eût étudié que le commerce. Il eut à soutenir de terribles guerres contre les Anglais aux ordres des généraux Clive et Warren Hastings alliés aux Marhattes et aux rois du Mysore et du Tanjaour.
Dupleix avait étendu notre domination sur les provinces de Monfanagar, d’Ellour, de Chicakal et de Rajamandri, sur l’île de Seringam, sur le territoire de