Page:Chauvet - L Inde française.djvu/138

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énergique répression a rendues très-rares sur notre territoire.

Les Dacoïts ont succédé aux Thugs dans l’Inde anglaise, mais ils ne forment point comme les étrangleurs une secte religieuse poussée au meurtre par le fanatisme et par l’horreur de l’étranger. Leur association n’a d’autre objectif que le brigandage. Très-savamment organisés, ces voleurs enveloppent l’Inde entière d’un réseau continu.

Ils ont des intelligences avec les agents indigènes des deux territoires qui leur font connaître le fort et le faible de chaque localité, les ressources que possède chaque aldée, les richesses qui s’y trouvent accumulées ainsi que les moyens de résistance qu’elle peut présenter. Ainsi tenus au courant, les chefs préparent une invasion, et, pendant une belle nuit, se ruent sur notre territoire et envahissent la maison d’un opulent Babou, signalée par leurs correspondants.

Cette maison, ils la dévalisent de fond en comble. Ils n’ont recours à l’assassinat qu’à la dernière extrémité ; mais, le plus souvent, ils emploient la torture comme le faisaient les Chauffeurs de sinistre mémoire.

La terre française est enchevêtrée avec le sol anglais par de si nombreuses enclaves qu’une enjambée suffit à mettre les envahisseurs à l’abri des poursuites. L’audace de ces brigands est telle, leurs mesures sont si