Page:Chauvet - L Inde française.djvu/139

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bien prises que leurs coups de main réussissent infailliblement.

Parmi les souvenirs d’un lointain passé, on cite particulièrement une attaque de nuit accomplie à trois cents mètres du palais du gouvernement. Douze palanquins, bruyamment menés et escortés de Mastalgis ou porteurs de torches, s’arrêtèrent devant la maison d’un des plus riches habitants de la ville noire. Le maître du logis avait reçu, quelques jours avant, une somme considérable.

En un clin d’œil l’envahissement se fit. Toute communication avec le dehors fut interceptée. Le bataillon de cipayes n’était pas encore caserné à cette époque. Chaque soldat se retirait, la nuit, dans sa paillotte. Les assaillants n’avaient donc rien à redouter du côté de la force armée.

Lorsque, au bruit de l’invasion et aux cris des victimes, le poste du gouvernement accourut à l’aide, les envahisseurs avaient déjà fui ; les palanquins emportaient les dépouilles. La poursuite dut s’arrêter à la frontière. Quelques coups de fusil, tirés au hasard, n’atteignirent personne.

Une autre fois, l’envahissement s’accomplit dans le district de Valdaour. La maison envahie renfermait d’importantes richesses, notamment des bijoux. Tout cela était si bien caché que les assaillants employèrent les grands moyens. Ils s’emparèrent des femmes et les