Page:Chauvet - L Inde française.djvu/167

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déclarés propriétaires incommutables des terres qu’ils cultivent. »

Nous ne conservions qu’un privilège sur les récoltes, et, au besoin, sur le sol, pour assurer le recouvrement de l’impôt.

Quant à l’impôt lui-même, nous lui fîmes subir une réduction de 33 pour 100. Mais cette réduction, compensée par de prévoyantes mesures, ne porta aucune atteinte aux ressources du budget dont l’équilibre ne fut jamais mieux établi que sous le gouvernement de l’amiral de Verninac. Les produits de la terre augmentèrent rapidement ; le classement des parcelles du sol, mieux étudié et mieux entendu, suffit pour combler le déficit que produisait forcément l’abaissement de l’impôt.

Cette grande et équitable mesure sera l’éternel honneur de l’administration française. Elle a laissé, parmi les populations locales, un souvenir de gratitude dont la touchante expression se fit jour lorsque les populations eurent à choisir un représentant en France. Plusieurs années s’étaient écoulées depuis la rentrée de l’amiral ; on pouvait le croire oublié à son tour, mais les Indiens allèrent le chercher dans sa retraite. La santé de M. de Verninac ne lui permit point d’accepter ce témoignage d’une reconnaissance qui vit encore dans le pays et qui y éternisera sa mémoire et son nom.

On peut le dire hautement, sans crainte de trouver un