tous ses administrés les partisans de son système, les complices de sa bonne action.
Les membres du conseil d’administration, les premiers convertis, lui prêtèrent un concours utile ; leur exemple entraîna le reste. Aussi une belle part leur revient dans le succès obtenu, et aucun d’eux, probablement, ne regrette d’avoir participé à un acte aussi considérable.
Chose singulière, après avoir achevé son œuvre, l’amiral, jugeant qu’il n’avait plus rien à faire dans l’intérêt du pays, revint à la paresse, si naturelle à certains grands esprits, et laissa l’administration locale suivre, la bride sur le cou, une route toute tracée.
La grande distraction du gouverneur, après le whist qu’il aimait avec passion, était de faire des réussites, et lorsque, par des combinaisons savantes, il arrivait à caser toutes les cartes d’une façon régulière, il éprouvait une joie d’enfant.
Chacun prend son plaisir où il le trouve, dit la sagesse des nations. L’homme qui crachait dans un puits pour faire des ronds voyait non-seulement dans cet exercice, le moyen facile de passer une heure ou deux, mais il devait y trouver une innocente distraction.