Page:Chauvet - L Inde française.djvu/222

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ces respects par la générosité de son caractère et les largesses dont il comblait les nombreux employés de sa maison et ses compatriotes.

Je n’entreprendrai pas de raconter en détail ce que furent ces noces indiennes, ni les fêtes qui, pendant huit jours, en éternisèrent le souvenir dans la ville noire. La maison nuptiale était littéralement couverte de feuillages et de fleurs, les portes et les fenêtres étaient encadrées dans des arcs de triomphe formés de cocotiers et de palmiers ; les rues environnantes semées de feuilles odorantes.

Il y eut, pendant ces huit jours, dans toute la ville noire, une agitation indescriptible, un bruit assourdissant d’instruments discors, des flammes de Bengale aux couleurs variées, des feux d’artifice et des réjouissances ininterrompues.

Tandis que des manifestations éclatantes se produisaient parmi les groupes indigènes, et que des palanquins de toute forme débarquaient incessamment de notables Indiens, des bayadères dansaient dans les cours intérieures, où les représentants de Brahma procédaient à la cérémonie du mariage.

Cette cérémonie commence par les ablutions traditionnelles ; puis les fiancés, assis sur une peau d’antilope, sont frottés de safran et reçoivent sur le corps de l’eau, du lait et du blé que versent sur eux leurs parents ; on les parfume ensuite, on les oint d’huile de