coco, on les attache ensemble avec des nœuds de mousseline, puis on les détache. Alors le brahmane officiant leur donne lecture des commandements religieux du mariage ou mantras ; cette lecture ne nous apprend rien de nouveau ; elle prouve seulement que Manou n’était pas plus galant que notre Code civil.
« L’époux est le dieu de la femme, dit la loi de Manou ; quelque vieux, laid et méchant qu’il soit ou devienne, la femme doit en faire l’idole de son cœur ; que tous ses désirs soient conformes aux siens. S’il rit, qu’elle soit prêt à rire ; s’il pleure, qu’elle verse des larmes ; s’il veut causer, qu’elle parle ; s’il garde le silence, qu’elle se taise. »
On voit que le législateur indien n’y va pas de main morte et qu’il le prend de haut avec le sexe faible. Les législateurs de l’Europe civilisée visent certainement le même but, qui est la subordination de l’épouse à l’époux, mais ils y mettent un peu plus de formes et se gardent bien surtout d’imposer le silence à la femme quand le mari n’a pas envie de parler.
Le fiancé reçoit sur l’épaule un cordon brahmanique, tandis que l’anneau nuptial, au lieu d’être placé au doigt de la fiancée, est mis à son cou. Cet anneau devient tout simplement un collier, portant, il est vrai, le symbole de l’alliance.
Après cette dernière formalité, l’alliance est définitivement conclue. Cependant la série des réjouissances